Plus que de partis, c'est d'hommes de gouvernement dont la France a besoin

POLITIQUEDAVID LISNARDELECTION PRÉSIDENTIELLE

Pascal BILLAT

8/18/2025

Chacun connaît l’expression « parti de gouvernement ». Elle vise à trier, sur l’échiquier politique, les mouvements qui seraient aptes à exercer le pouvoir versus ceux qui seraient dépourvus d’une telle compétence. Certains partis se drapent de ce privilège au motif qu’ils ont déjà présidé, à travers un de leurs leaders, aux destinées de la France, ou ont été représentés à la tête de quelques ministères. Je crains, malheureusement, que cette forme d’auto-labellisation pousse à poursuivre des politiques publiques qui, année après année, ont montré (et continuent à montrer) leurs limites et, surtout, leur inefficacité coupable. Pour ma part, attaché à la forme d’une démocratie représentative, donc incarnée, et au-delà des étiquettes imprimées par l’appartenance à un parti, je préfère me situer au niveau des hommes et des femmes qui s’engagent dans l’action publique et aspirent à appliquer un projet politique qu’ils auront clairement défini et porté dans le débat démocratique et sur la base duquel, demain, ils entendent être élus pour agir.

Les politiques ont tellement déçu, à force de faire, lorsqu’ils sont arrivés au pouvoir, le contraire de ce qu’ils annonçaient lorsqu’ils en étaient éloignés, qu’ils ont formé un fossé démocratique immense qui ne cesse de se creuser. C’est pourquoi, la force des convictions, y compris lorsqu’elles ne sont pas populaires, la constance avec laquelle ils les expriment, et le respect qu’ils marquent à leurs électeurs en restant « droits dans leurs bottes », sont, à mes yeux, des marqueurs essentiels pour désigner ceux qui sont dignes d’obtenir ma voix, voire mon soutien appuyé. Ceux-là, sont des « hommes de gouvernement » (ou des femmes, hein… parce que je ne veux pas m’attirer les foudres des féministes), qu’ils aient déjà exercé le pouvoir au niveau national ou qu’ils aspirent à le faire dans les prochains mois ou les prochaines années.

Dans cette catégorie, où on ne se bouscule guère, je ne fais plus mystère, depuis 2021, de mon intérêt, et même de mon estime, pour David LISNARD. Je pense que le maire de Cannes et président de l’Association des Maires de France, mériterait d’avoir un destin national. Et surtout que la France aurait besoin d’être dirigée par un homme de cette trempe, doté d'une solide colonne vertébrale doctrinale. Parce qu’un nécessaire projet de redressement du pays passe par un changement de paradigme que seul un véritable courage politique permettra de mettre en œuvre. Et, de ce point de vue, David LISNARD ne manque, ni de courage, ni de constance. Il suffit de reprendre toutes ses déclarations, ses écrits, ou d’observer son action municipale à la mairie de Cannes, pour s’en persuader.

Depuis trop longtemps, le paysage politique français est englué dans une forme de paresse intellectuelle et une couardise qui amènent, bien souvent, les politiques à chercher à ne pas déplaire, plutôt qu’à agir (vraiment) dans l’intérêt du pays. Les conséquences de la funeste dissolution voulue par Emmanuel MACRON, en 2024, n’ont fait que confirmer et amplifier ce constat : désormais, l’objectif des gouvernements est uniquement de… durer, quel que soit le prix des compromissions permettant d’atteindre ce médiocre dessein.

Pendant ce temps, le président de Nouvelle Energie avance non masqué avec un programme qu’il n’hésite pas à qualifier de libéral, quand ce seul terme fait pousser des cris d’orfraie à la gauche toute entière… mais aussi à une partie de la droite qui aime à se qualifier de populaire ou sociale pour s’attirer quelques bonnes grâces (électorales). Comme si le libéralisme était antinomique de toute élévation sociale, voire de toute faculté à développer un système de solidarité nationale dès lors qu'il est construit sur un socle, non négociable, de responsabilités individuelles. Alors, non ! Dans un pays qui a atteint un niveau record d'endettement, qui est prisonnier d'une bureaucratie qui décourage l'initiative, le libéralisme n'est pas le mal. Il est, en partie, la solution. Malheureusement, dans un débat public intellectuellement indigent, il est plus facile de stigmatiser un terme pour en faire un repoussoir, que de développer des arguments sensés pour contester une pensée politique et économique. Mais c'est un autre sujet que j'aurai, probablement, l'occasion de développer plus tard.

En attendant, et parce qu'il porte les espoirs d'un nombre croissant de militants et d'électeurs, je souhaite une bonne rentrée politique à David LISNARD qui réunira ses soutiens à Cannes, le 30 août prochain.